L’ISEE vient de faire paraître son étude sur l’évolution comparée des prix en Nouvelle-Calédonie par rapport à la métropole et aux autres territoires d’Outre-mer.
Cette étude souligne que si l’écart de prix entre la France métropolitaine et la Nouvelle-Calédonie est dans l’ensemble de 31% (comparable à la Polynésie, mais deux fois plus élevé que la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane), les produits alimentaires « sont le principal contributeur à ce différentiel de prix. Ils sont 78% plus chers en Nouvelle-Calédonie ». Au premier chef, le sucre, le chocolat, le lait, les œufs, le café, le thé et le cacao sont « deux fois plus chers en Nouvelle-Calédonie », le prix du fromage et des confiseries étant « quatre fois plus qu’en France métropolitaine ».
A l’occasion de son avis le mécanisme de formation des prix des produits de grande consommation en Nouvelle-Calédonie, du 28 décembre 2020, l’ACNC avait analysé les surcoûts induits par les frais d’acheminement des produits et les taxations élevées. L’ISEE indique également les prix élevés sont le corollaire d’une « production locale qui peine à faire des économies d’échelle », un sujet à examiner de près à l’heure où les renouvellements des protections de marchés sont en train d’être négociés.
Le secteur des communications affiche également des prix 77% plus élevés en Nouvelle-Calédonie, contre 65% en 2015. Le différentiel s’est donc creusé au détriment des consommateurs calédoniens qui ne bénéficient de « la concurrence vive à laquelle se livrent les opérateurs en France métropolitaine », selon l’étude.
A noter cependant que les chiffres de l’inflation en Nouvelle-Calédonie restent meilleurs que dans l’hexagone et que les écarts de prix, qui se creusent avec les territoires d’Outre-mer, se sont réduits depuis 2015 avec la Nouvelle-Calédonie. La présence de l’ACNC sur le territoire, ses travaux et ses contacts réguliers avec la grande distribution, y contribuent sans nul doute.